La santé mentale…
Qui s’en préoccupe vraiment dans notre société où la compétitivité et la concurrence sont devenues des normes sociales ?
À qui pouvez-vous dire sans pudeur vos sentiments et tourments intérieurs, en ayant des réponses adaptées ? Pas le, « ça va aller » générique… Parfois, plus une personne est proche, moins elle ne vous comprend. Parce qu’elle a ses problèmes, ses intérêts, ses schémas mentaux. Et, puis on change, pas toujours dans la direction souhaitée par les autres.
Notre société occidentale pousse toujours plus à se montrer fort, plus fort que son voisin, toujours dire oui : au travail, mais aussi parfois en famille, en amitié, en amour.
Pour la deuxième fois de ma vie, j’ai décidé de me tourner vers un professionnel de santé. L’aide psychologique serait réservée aux faibles, aux fous ? Alors, je le suis. Je suis faible de vouloir me regarder en face, sans maquillage. Je suis fou de croire en moi, en mon avenir, sans modération.
Un parcours guidé, avec un psychologue que je ne connais pas, mais à qui j’ai décidé de me fier sans restriction, parce qu’il a des caractéristiques, des compétences précises.
Un choix réfléchi. Le choix de m’ouvrir, être jugé et également écouter afin de prendre conscience que :
Chaque larme est une preuve d’existence intérieure.
Chaque cicatrice est une preuve de résilience vers l’extérieur.
Chaque sourire est une preuve d’ouverture vers le futur.
Alors, chaque semaine, j’affronte mes erreurs, mes doutes, mes peurs, mes certitudes, mes traumatismes. Je comprends mes modes de raisonnement, d’où naissent mes réactions et celles des autres. Le passé ne peut pas être effacé. L’affronter permet de lui accorder la juste place dans cette valise que l’on doit tous porter : dans un coin, en ordre, derrière.
S’affronter soi-même, alors qu’il n’y a rien de grave, est un défi contre son ego, contre son narcissisme. L’écrire publiquement est un message pour celles et ceux qui n’osent pas le faire. La honte et les tabous n’ont pas leur place dans la recherche du bien-être. Se centrer sur soi pour s’aimer, aimé et être aimé complètement.
Des discussions, des réflexions, des lectures, des chansons m’ont indiqué cette voix. Je vous propose la mienne, même si je ne suis personne pour juger. Chacun mène sa vie comme il l’entend. Je la mène ainsi, en étant moi-même, sans rien (me) cacher.

Parce que, aujourd’hui, je me trouve beau sur cette photo et non seulement. Après des années à me juger négativement, à me détruire inconsciemment, à m’imposer des limites, j’aime la personne que je suis, intérieurement et extérieurement.
J’ai fait des choix de vie, j’ai renoncé, j’ai aimé, j’ai souffert, j’ai grandi.
Arrivé à un moment important, j’ai demandé cette aide pour consolider ces fondations, pour me relever lors des rechutes qui ont et vont parsemer le chantier et surtout pour construire une confiance absolue en la personne que je deviendrai.
J’ai des racines merveilleuses. Ce mois de mars me le rappelle encore plus.
Je sais apprécier le superficiel, s’il y’a derrière du profond. Je laisse la banalité des jugements prêts à porter aux autres.
Et, si ce moi plein d’imperfections et d’égotisme ne vous convient plus, il suffit de m’effacer de votre vie, ici et dans la réalité.
Mes yeux continueront de briller pour les causes et les personnes qui en valent beaucoup, passionnément la peine.
À la folie?